L'actualité de la crise : où sont les issues de secours ? par François Leclerc

Billet invité

OU SONT LES ISSUES DE SECOURS ?

A leur rythme et selon leur logique, les deux crises de la dette publique et privée se poursuivent en s’alimentant mutuellement. Telle une contagion croisée désormais durablement inscrite dans le paysage. Les issues de chacune d’entre elles sont bien recherchées, mais elles restent introuvables.

La réduction des déficits publics ne va pas aller sans accroître le mal existant, suscitant des effets secondaires très indésirables, tandis que le lent rétablissement par lui-même du système financier, toujours incapable de fonctionner sans le soutien massif des banques centrales, vient de trébucher en Europe à nouveau.

Echappée quelque temps, l’Europe est en passe d’être rejointe par le Japon, qui met à son tour l’accent sur la réduction prioritaire de son déficit public, tandis que les Américains continuent, mais ce ne peut être que provisoire, de temporiser. Devant le parlement, Naoto Kan, le nouveau premier ministre japonais, a placé son entrée en fonction sous le signe du « risque d’effondrement financier » qui résulterait à terme, selon lui, de la colossale dette du Japon, car « nos finances sont les pires des pays développés » (la dette y atteint 200% du PIB).

Toujours reculées, des mesures fiscales sont à l’étude, notamment une augmentation de la TVA. Elles pèseront sur la consommation intérieure et rendront le pays encore plus dépendant pour sa croissance de son commerce extérieur. Tout le contraire de ce qui est préconisé par les organisations internationales, au nom de la lutte contre un déséquilibre global qui au contraire s’amplifie. Les récentes statistiques américaines montrent que le déficit commercial avec la Chine continue de croître.

Si le déficit public augmente moins vite que prévu aux Etats-Unis – pour utiliser la formule désormais employée à tout propos pour agrémenter la poursuite de la détérioration de tel ou tel taux – Timothy Geithner, secrétaire d’Etat au Trésor, vient à nouveau d’admettre qu’un plan de réduction de celui-ci devait être rapidement défini, précisant qu’il serait appliqué à moyen terme.

Ben Bernanke, le président de la Fed, tout en regrettant la persistance de son absence, a de son côté précisé ce qu’il fallait entendre par moyen terme : le début de l’exercice 2013 (soit octobre 2012 pour les Etats-Unis). Avant cette échéance, il n’est selon lui ni possible ni souhaitable d’entamer une forte décrue des dépenses publiques. Elle briserait le rétablissement de l’économie, après qu’elle ait connu la plus longue récession enregistrée depuis les années 30.

Alors que les analystes attentifs font état de la fragilité de l’actuelle croissance américaine, tirée par le dépense publique, Ben Bernanke a cru pouvoir affirmer, mais sans les identifier, qu’« Il y a plusieurs signes indiquant que le secteur privé est en train de tirer l’économie », de « prendre le relais » de la dépense publique, tout en reconnaissant que la croissance limitée qui pouvait être attendue ne diminuerait pas le chômage.

Dans ce contexte, la remarque selon laquelle les consommateurs américains ne devaient pas renoncer à emprunter pour financer leurs achats, prononcée par l’un des gouverneurs de la Fed, Elizabeth Duke, semble devoir être rangée sur l’étagère des incantations. Elle a pour origine le fait que 25% de cette consommation – elle-même moteur de la croissance américaine pour 70% de cette dernière – était dans les beaux jours financée par le crédit.

L’administration Obama tient un discours opposé, bien connu en Europe, selon lequel il faut vivre selon ses moyens. Car elle s’efforce de respecter sa propre feuille de route et de réduire la plus importante dette en volume du monde occidental : 13.000 milliards de dollars à fin juin de cette année. Sans inclure dans son calcul la dette des organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, qui bénéficient de la garantie de l’Etat et sont renfloués par le Trésor, dont les perspectives financières dépendent d’un marché immobilier continuant à lentement sombrer.

Il serait donc indispensable, selon nos gouvernants, de s’engager dans un tunnel dont il est de plus en plus admis qu’il va aveugler une croissance revendiquée comme salvatrice. Non sans hésitations derrière l’apparente fermeté du propos. La BCE vient d’ailleurs déjà d’en prendre acte, réaffirmant la nécessité d’une consolidation budgétaire tout en revoyant à la baisse ses perspectives de croissance de la zone euro pour l’année en cours et suivante. En attendant la suite.

Après avoir déjà revu à la baisse les perspectives italiennes de croissance, la Banque d’Italie vient de renouveler l’exercice, afin de tenir compte du plan d’austérité chiffré pour 2011 et 2012 à 24,9 milliards d’euros, diminuant la croissance prévue des deux années d’un demi-point pour chacune d’entre elles. De son côté, la Bundesbank vient au contraire de relever de 0,3 et 0,2% respectivement ses prévisions de croissance pour 2010 et 2011, tout en précisant qu’elle s’appuie pour cela sur le développement de la reprise mondiale (et de ses exportations), et qu’elle adopte également comme hypothèse que les effets sur sa croissance des plans d’austérité européens seront « limités », ce qui reste à confirmer. Entérinant le fait que le chômage – contenu à force de financements publics – devrait toutefois continuer à progresser en Allemagne.

Poursuivant au sein de la coalition britannique son numéro d’équilibriste, Nick Clegg, vice-premier ministre Lib-Dem britannique, considère au contraire des Allemands que l’instabilité de la zone euro est une « menace majeure » pour le Royaume-Uni: « Nos économies sont interdépendantes. Les autres pays européens sont les plus gros partenaires commerciaux, et de loin. Environ la moitié de nos exportations partent vers l’UE et plus de la moitié des investissements étrangers viennent de là ». Plus globalement enfin, l’OCDE confirme le ralentissement de l’expansion moyenne des trente et un pays développés membres en utilisant ses « indicateurs composites avancés ».

Choisissant le cadre d’un dîner de gala de l’Internationale Institute for Finance (IFF), où était présent jeudi dernier le gotha de la finance mondiale, Jean-Claude Trichet s’élevait – d’autant plus vigoureusement qu’il ne risquait pas d’être contredit – contre l’idée que la consolidation budgétaire était « synonyme d’un « étranglement de la croissance », en dépit du fait que la BCE qu’il préside a déjà entériné sa baisse dans ses prévisions. Les ajustements en cours, affirmait-il, sont « en corrélation étroite avec des réformes de structures ». Celles-ci permettent de rétablir la confiance et sont ainsi sont favorables à la croissance. Suivez son raisonnement et son regard.

Pour citer un premier ministre français, à ses yeux injustement retombé dans l’oubli au Sénat, « la pente est rude mais la route est droite». En réalité, elle s’avère fort sinueuse. Le débat feutré qui est en cours à propos des stress tests des banques européennes en est l’illustration du moment. Ni l’éventuelle publication de leurs résultats – leur communication prochaine n’étant pour l’instant prévue qu’auprès des ministres des finances – ni leur méthodologie et les paramètres retenus n’ont fait publiquement débat.

Leur tenue place tout simplement les responsables européens devant un sérieux dilemme. Quelle attitude devront-ils adopter, une fois ces tests effectués ? Pas bouger et ne pas répondre à l’inquiétude des marchés – à l’inverse des objectifs poursuivis – comme ils ont montré savoir si bien le faire, ou à nouveau aider les banques sur fonds publics ou bien en leur octroyant des garanties, en contradiction avec leurs stratégie de réduction des déficits ? Les Etats-Unis, lors de la même opération de test, avaient présenté des résultats certes sujets à caution, mais ils avaient obligé les banques considérées comme les maillons les plus faibles à se recapitaliser.

Les banques européennes qui seraient dans ce cas de figure, et sont déjà portées à bout de bras, seraient-elles en mesure d’y procéder et comment ? Le doigt est déjà pointé vers les banques espagnoles, dont le secteur des caisses d’épargne – qui représente la moitié du secteur bancaire du pays – est en pleine restructuration à marche accélérée, sans que les modalités de celle-ci emportent l’adhésion des connaisseurs. C’est – s’il y en a un – un lièvre à ne pas soulever, si l’on ne veut pas perturber l’accalmie en cours sur le marché de la dette souveraine. Et éviter que la BCE ne soit dans l’obligation – qui ferait débat avec les Allemands – d’amplifier son programme d’achats directs dans ce domaine.

En affirmant que le capitalisme financier était son meilleur ennemi, cette chronique a déjà été l’occasion de montrer que les banques rencontrent des difficultés pour se financer, non seulement sur le marché interbancaire (qui « ne fonctionne pas normalement, c’est clair » a reconnu Jean-Claude Trichet, laissant échapper qu’il ne pouvait éviter de le reconnaître), mais également sur le marché obligataire. Nombreuses, elles se tournent vers les fonds de pension et d’investissement, qui ne constituent que de 30 à 50% de ce dernier, pas davantage.

L’obtention de fonds publics étant désormais incertaine, quelles sont les autres opportunités disponibles ? La relance de la titrisation est une des pistes favorites du moment. Mais comment la susciter et sera-t-elle suffisante ? C’est fort peu vraisemblable, si l’on additionne les besoins de financement, à tous les titres confondus, du système bancaire européen.

S’appuyant sur le fait que, selon une opportune étude de Standard & Poor’s, les actifs issus précédemment des opérations de titrisation ont globalement mieux résisté s’ils étaient d’origine européenne plutôt qu’américaine (les Etats-Unis ne se sont pas privés d’exporter leurs CDO auprès des banques européennes), les analystes considèrent désormais possible une relance de ce marché, mais ils se refusent à envisager qu’il retrouve sa vigueur d’avant. De premières opérations ont eu lieu, mais elles ont été adossées à des titres hypothécaires britanniques et hollandais de la meilleure qualité, afin de garantir leur succès.

On comprend bien l’intérêt que les banques auraient à la relance de la titrisation, mais quels vont être les acheteurs sur ce marché ? Elles-mêmes, qui avec leur casquette d’investisseur y jouaient un rôle important, risquent de ne plus pouvoir les utiliser pour renforcer leurs fonds propres, comme elles étaient accoutumées à le faire, si les règles de Bâle III restreignent leur usage comme prévu. Par ailleurs, les Structured Investment Vehicles (SIV) qu’elles utilisaient pour intervenir sur ce marché, entretemps démantelés en raison de leurs pertes, ne seront pas remontés. Echaudés, les fonds d’investissement et de pension, enfin, n’accepteront que la crème de la titrisation.

Ce panorama se complique encore, la BCE et la Bank of England – les plus grand détenteur actuels de ces ABS, (Asset-Back-Securities) fabriqués par les banques pour être échangés contre des liquidités – devant les restituer à leur détenteurs d’origine quand leurs opérations de cette nature seront stoppées. La Bank of England a fixé comme échéance janvier 2012 pour cet arrêt et il s’agit de 183 milliards de livres. Sans définir publiquement de calendrier, la BCE a manifesté l’intention de procéder de même. Ce renvoi à la case départ des ABS ne sera pas une grande contribution à la titrisation de nouveaux actifs, quand il interviendra.

Il y a donc une forte inadéquation entre la demande potentiellement limitée pour ces titres, exigeante sur leur qualité, et les attentes placées dans ce mécanisme, car il a été l’un des instruments de propagation de la crise financière. Il va falloir montrer patte blanche pour accéder à ce marché tout juste renaissant.

Les Etats ne sont pas seuls susceptibles de se trouver en mal de financement. Les banques ont perdu, au moins momentanément, l’une des principales sources de leurs opérations de crédit. C’est pourquoi la titrisation reste l’une des clés de la future croissance économique, carburant très rationné de la machine à produire de la dette. Il y avait le peak oil, il y a désormais aussi le peak securities (du nom anglais des actifs titrisés). Si nous l’avons dépassé, par quel instrument de substitution les remplacer ? Comment dégripper cette moteur-là sans revenir sur la distribution inégale de la richesse dont il est l’ersatz ? Dans leurs rêves les plus fous, les financiers pensent aux marchés et sociétés émergentes, afin de recommencer sur le même mode.

136 réponses sur “L'actualité de la crise : où sont les issues de secours ? par François Leclerc”

  1. « Comment dégripper ce moteur-là sans revenir sur la distribution inégale de la richesse »

    Qu’on prenne les problèmes par n’importe quel bout, on en vient toujours à cette question incontournable.

    Dès lors, comment peut on agiter les chiffons rouges médiatiques de « l’extrême » (droite ou gauche), alors que toute solution ne peut être, de toute évidence, qu’extrême. Le point commun entre ce que les médias nomment droite, gauche, et centre, est visiblement d’écarter d’emblée l’idée de toucher aux riches. Alors… Paul Jorion, quelque chose entre « les extrêmes » ?

    Ma réponse: Oui, la modération. Ce qui serait radicalement extrême.

  2. Le”coup de griffe” du golfe du Mexique ,l’issue de secours sous forme de cratere sous marin geant grand comme l’Everest ?:

    La marée noire bien pire que prévu, les actionnaires de BP dans le viseur

    LA NOUVELLE-ORLEANS – Les autorités américaines estiment que la fuite de brut dans le golfe du Mexique est deux fois plus importante que ce qu’on redoutait jusqu’ici, un nouveau coup dur pour BP qui devrait annoncer prochainement la suspension du paiement des dividendes à ses actionnaires.

    Le groupe britannique, qui subit la colère croissante des responsables américains, devrait faire cette annonce dès la semaine prochaine, a rapporté vendredi la BBC.

    Cette suspension ne devrait toutefois pas être annoncée avant une rencontre entre la direction du géant pétrolier et le président américain Barack Obama mercredi, précise la BBC.

    Par ailleurs, environ 800 membres d’équipages de 120 bateaux intervenant sur la marée noire ont été rappelés à terre vendredi, après une fuite de gaz toxique sur une plateforme, qui a conduit à l’hospitalisation de 36 personnes, a annoncé le géant pétrolier BP….

    http://www.romandie.com/ats/news/100612070330.gqmo09m6.asp

    l’espace aerien interdit au large de la Nouvelle Orleans et du golfe du Mexique :

    http://tfr.faa.gov/save_pages/detail_0_5100.html#areas

    Les scientifiques russes sous contrat ,censurés aux USA :

    June 10, 2010

    Scientists Warn Gulf Of Mexico Sea Floor Fractured “Beyond Repair”

    By: Sorcha Faal, and as reported to her Western Subscribers

    A dire report circulating in the Kremlin today that was prepared for Prime Minister Putin by Anatoly Sagalevich of Russia’s Shirshov Institute of Oceanology warns that the Gulf of Mexico sea floor has been fractured “beyond all repair” and our World should begin preparing for an ecological disaster “beyond comprehension” unless “extraordinary measures” are undertaken to stop the massive flow of oil into our Planet’s eleventh largest body of water….

    http://www.whatdoesitmean.com/index1379.htm

    USA : la marée noire empire, le patron de BP convoqué

    Par Thomas Vampouille

    11/06/2010 | Mise à jour : 12:34

    Alors que les pires estimations officielles n’allaient jusqu’ici pas au-delà de 3 millions de litres par jour, de nouvelles mesures indiquent qu’il pourrait en fait s’agir du double. Barack Obama a convoqué le patron de BP à la Maison-Blanche.

    On a d’abord parlé de 5000 barils par jour : une quantité déjà considérée comme très importante. Ce pourrait être huit fois plus. Jusqu’à 40.000 barils de pétrole (soit 6,4 millions de litres) se déversent quotidiennement dans le golfe du Mexique a indiqué jeudi Marcia NcNutt, directrice de l’Institut de géophysique américain (USGS).

    «L’estimation basse des scientifiques (…) tourne autour de 20.000 barils, tandis que la haute est un peu supérieure à 40.000», a précisé celle qui est aussi présidente du groupe d’experts mandatés par l’administration américaine pour évaluer l’écoulement de pétrole. Ces nouveaux chiffres sont basés sur des mesures faites avant la pose, il y a une semaine, d’un entonnoir destiné à contenir la fuite du puits à l’origine de la marée noire. Longtemps, l’estimation la plus pessimiste avancée par BP a oscillé entre 12.000 et 19.000 barils de brut par jour.

    Un Exxon Valdez par semaine

    A titre de comparaison, en 1989 l’Exxon Valdez – la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis avant celle-ci – a répandu 280.000 barils (46 millions litres) de pétrole au large de l’Alaska.

    Dans le golfe du Mexique, si le rythme de 40.000 barils par jour se confirmait, cela signifierait donc que l’écoulement de pétrole atteint un Exxon Valdez – ou encore deux Erika – par semaine. Or la fuite dure déjà depuis sept semaines. Et, différence fondamentale avec le naufrage d’un pétrolier, la quantité de pétrole qui peut s’échapper d’un forage est virtuellement illimitée.

    L’énormité de ce nouveau chiffre pose la question de la bonne foi des premières estimations faites par BP. Il y a un mois déjà, plusieurs experts américains les avaient contredites, parlant d’une «fuite» de 20.000 à 60.000 barils par jour. Pas «raisonnable», avait jugé BP. Grâce à la pose d’un entonnoir, les autorités récupèrent actuellement 15.000 barils par jour et espèrent bientôt porter ce chiffre à 28.000 barils. Encore loin du compte.

    Face à l’enchaînement des mauvaises nouvelles depuis le début de cette catastrophe, Barack Obama tente de son côté de colmater la fuite de popularité qui l’atteint en multipliant les initiatives. Jeudi, il a reçu les familles des 11 victimes de l’explosion de la plateforme pour leur présenter ses condoléances. Mercredi prochain le président du groupe BP, Carl-Henric Svanberg, est convoqué à une réunion sur la marée noire en présence du président américain, a par ailleurs indiqué la Maison-Blanche. Enfin Barack Obama retournera la semaine prochaine dans la région sinistrée, pour la quatrième fois.

    http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/11/01003-20100611ARTFIG00376-usa-la-maree-noire-empire-le-patron-de-bp-convoque.php

    La question que je me pose est; apres la saison des ouragans, c’est l’automne, les nuages traversent l’atlantique, et il pleut sur l’Europe.

    A t’on un risque de se prendre une pluie de petrole a travers l’Europe? Je sais que ma question peut paraitre stupide, et j’espere qu’elle l’est. Quelqu’un pourrait y repondre s’il vous plait?

    un debut de reponse :

    USA – Une maladie mystérieuse frappe la végétation : céréales, arbres, arbustes, herbe…

    Classé dans: Environnement — admin @ 7:33 le Mardi 8 juin 2010

    Voici une affaire que les médias alignés peinent à relayer et qui pourtant inquiète les habitants de plusieurs comtés aux Etats-Unis, dans la vallée du Mississipi : Une mystérieuse maladie attaque la végétation en provoquant des tâches blanchâtres ou jaunâtres sur le feuillage (voir vidéo ci-dessous).

    Contrairement aux maladies « normales », cette maladie-là semble s’attaquer à toutes les familles de végétations : céréales cultivées, mais aussi arbres, arbustes, herbes et jardins, fleurs…

    Pour le moment, cette maladie reste un mystère mais l’affaire a éclaté fin mai début juin et s’avère donc très récente………..

    http://911nwo.info/2010/06/08/usa-une-maladie-mysterieuse-frappe-la-vegetation-cereales-arbres-arbustes-herbe/

    Le geyser de pétrole est capable de durer des années

    F. William Engdahl

    Samedi 12 Juin 2010

    Le geyser de pétrole est capable de durer des années

    Si rien n’est fait, le désastre pétrolier de BP peut ravager l’Europe

    Rense.com, F. William Engdahl, 10 juin 2010

    http://www.alterinfo.net/Le-geyser-de-petrole-est-capable-de-durer-des-annees_a47233.html

    la composition des dispersants chimiques “hautement toxiques” utilisés par BP contre la marée noire, enfin devoilée par l’administration US :

    Toxic Corexit dispersant chemicals remained secret as feds colluded with Big Business

    Friday, June 11, 2010

    by Mike Adams, the Health Ranger
    Editor of NaturalNews.com

    http://www.naturalnews.com/028974_Corexit_dispersants.html

    1. Un commentaire EDIFIANT d’un étudiant Français à Berkeley aux USA lu sur le monde.fr:

       »  Les USA récoltent ce qu’ils sèment. En cours de droit de l’environnement à l’université de Berkeley, le prof a commencé par dire que son pays était allé trop loin dans la protection de l’Environnement… Que toutes ces mesures pénalisaient l’économie et la croissance pour des événements improbables tenant plus du catastrophisme écologique et de mensonge scientifique… Bon et c’était à Berkeley ! Californie ! Fac réputée « de gauche » aux USA. C’était pas au Texas… Que dire de plus ?  « 

    2. Certains avaient peur de manquer de pétrole dans l’avenir, volà que nous pourrions avoir tout très vite !

    3. Espérons que le désastre Deepwater Horizon participera à une prise de conscience mondiale des limites à la croissance.

    4. CB, l’idée que le pétrole est bio-dégradable, dans cette situation, est assez comique (les carottes par exemple, le sont également, mais si j’en met 1 m d’épaisseur à pourrir dans votre jardin, vous ne pourrez pas continuer à vivrechez vous)

      Si j’étais BP, je porterais plainte contre ….. mes clients qui me contraignent à continuer d’extraire du pétrole alors que c’est désormais impossible dans le respect des conditions optima.

    5. Regardez une modélisation 3D du Gulf stream…

      Suivez la belle histoire des civelles, que l’on pêche dans l’estuaire de la gironde,

      Et vous comprendrez le désastre, notre désastre…

      Ca sera aussi celui du nord de l’écosse, de la norvège, peut être de l’Islande…

    6. Trouvé sur le site du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche

      Oh, que c’est beau l’optimisme… C’était en septembre 2008

      Juste pour reculer le pic de quelques jours… Et faire des milliards… Et donner ce que nous avons aujourd’hui dans le Golfe du Mexique

      Moi si j’étais le ministère, je le retirerai cet article.

      Quelques extraits :

      .. est le résultat des avancées technologiques considérables faites ces dernières années dans le domaine de l’exploration et du forage….

      .. Aujourd’hui dans le monde, une centaine de champs ont déjà été découverts dans des profondeurs d’eau supérieures à 1500 m, c’est à dire en offshore ultra profond. Une vingtaine d’entre eux, situés dans le golfe du Mexique et au Brésil, sont d’ores et déjà en production. Ils fournissent près de 800 000 b/j soit environ 1 % de la production mondiale. Cette production par très grand fond qui apparaît pour le moment marginale devrait se développer très fortement dans les années à venir et doubler d’ici 2010…

  3. Obama a dit qu’il fallait vivre selon ses moyens. Il a sûrement raison. Est-ce ce genre de phrase qui lui a valu d’être élu ou d’avoir le prix Nobel. Enfin, s’il faut encore le dire, c’est bien peut-être que cela n’était plus le cas.
    Dans ce cas, pourquoi voit-on encore partout des panneaux et de la publicité nous encourager à nous endetter ?
    Au nom d’une certaine liberté qu’on a décidée, à notre place, en 1789 et les années suivantes ? Belle liberté dont j’ai déjà dit qu’elle était, comme on peut même le voir avec tous les délinquants relâchés, qu’elle n’est qu’une consécration la loi du plus riche ou du plus nuisible !
    À l’heure où on abat les Juges de Paix dans leur tribunal, toute cette comédie de liberté, égalité a assez duré ! Il faut être conséquent au lieu de se gargariser de mots sans penser au sens des mots ni à l’esprit des mots.

    1. Modo, on frise le Godwin là!

      @Senec
      Vous êtes plutôt partisan de Mgr le comte de Paris et Duc de France, de jure Henri VII, ou de son fils Jean de France, duc de Vendôme, Dauphin de France? Ou peut- être d’autre chose, moins démonétisé et plus « énergique », plus « vitaliste »?

      En attendant, feriez mieux de relire « Les misérables ».

  4. baisse de la consommation d’énergie en 2009 dans le monde : http://www.usinenouvelle.com/article/baisse-historique-de-la-demande-d-energie.N133405 et http://www.bp.com/productlanding.do?categoryId=6929&contentId=7044622.

    comme d’autres de lecteurs de ce blog, je comprends qu’il me manque beaucoup d’informations pour comprendre ce qu’il se passe. La lecture de ce billet indique qu’il n’y a pas de solution ou plutôt que les solutions proposées officiellement par les personnes à la tête des organismes publics ne sont pas les bonnes. Mais vous, que proposez vous? Un début de réponse est l’interdiction de certains types de transactions, mais avez d’autres propositions?

  5. Cette chronique de François Leclerc montre que la zone euro va mal, très très mal. En Allemagne, les professionnels de la Bourse ont déjà passé l’euro par pertes et profits : aujourd’hui, ils raisonnent et ils calculent en Deutsche Mark.

    Lisez cet article :

    Allemagne : quand la cotation en mark devient réalité …

    Signe des temps et des distorsions actuelles : alors que la Grèce a conduit la zone euro sur la sellette, un site internet allemand d’informations boursières vient de retourner à la « bonne vieille » cotation des actions en Deutsche Mark.

    Vendredi 11 juin, vers 09H15 GMT, l’action de la compagnie aérienne Lufthansa valait ainsi 11,06 euros, soit 21,63 DM, et celle du constructeur Volkswagen 71,68 euros, ou 140,19 DM, si l’on en croit la cotation élaborée par le site Boersennews.de.

    Le site Boersennews.de affirme répondre ainsi à la demande de ses utilisateurs, lesquels seraient environ 40 % à souhaiter le retour du « bon vieux Deutsche Mark ».
    Précisons que le media concerné compte près de 300 000 utilisateurs et qu’il est un des sites boursiers allemands les plus importants …

    Leblogfinance

    1. En France, il nous reste encore ici et là, un affichage en euros, avec à côté soit en francs ….

  6. Lu sur Skynet et écrit par Wouah :
    « Le premier gaspillage qui n’échappe à personne, c’est la prolifération d’élus qui n’arrivent plus à s’entendre. Et comme ils ne s’entendent plus, ils cherchent à comprendre pourquoi en faisant faire des études par des consultants, qui sont souvent eux-mêmes et en créant des commissions aussi inefficaces qu’inutiles. Pour, en définitive, décider de ne rien décider jusqu’aux élections suivantes.
    Ainsi, le programme est déjà fait. »
    Pas mal résumé, je trouve. Ceci s’applique, en principe, à la situation belge dont nul n’ignore le grand nombre de ministres et d’institutions à responsabilités très partagées. Dire qu’ils pensaient, à un moment donné, pouvoir exporter ce système politique ? mdr !

  7. En matière d’éthique, il importe, bien sûr, de ne pas faire de généralisation. Chaque groupe humain a ses qualités et ses défauts, sans parler du fait qu’ils ne sont, en général, plus homogènes.
    Soit ! Encore faut-il que chaque groupe reconnaisse ses insuffisances, sinon on ne peut dialoguer sur une base de confiance réciproque. Il m’a semblé que ce n’était pas toujours le cas pour ceux qui veulent coloniser ou recoloniser notre Europe et ses citoyens avec des concepts que je trouve fallacieux.

  8. Bonjour à tous,

    Le titre de cet article est:
    où sont les issues de secours ?

    Et pourquoi vouloir trouver une solution (une porte de sortie) pour ce système ?
    – QU’IL S’ÉCROULE –
    Seul un petit nombre de gens en profite très largement (du système)
    Pour les autres (peut-être plus de 80%) c’est la galère sur la planète Terre…

    Et je ne parle même pas de l’aspect écologique etc…

    On ne va tout de même pas cautionner l’amélioration de la pourriture …. (ce système).
    Est-ce possible d’ailleurs ? 🙂
    Inventons autre chose, un autre « système » basé sur la « Liberté -Égalité -Fraternité »
    Une démocratie 2.0 où chacun pourrait donner son avis (son vote) via internet..
    (par exemple avec un simple mobile c’est possible)
    On vote des projets, des idées et plus besoin des « politiques »!

    CE système… EST la racine du problème ! (point)

    Cordialement,
    Ordjoun

    1. Ne pas jeter le bébé démocratie avec l’eau sale du bain des manipulations des banksters mafieux. Les votes informatiques sont manipulables (Floride 2000) et peuvent déboucher sur un totalitarisme à la Orwell (1984). Et si les citoyens conscients s’invitaient dans les votations citoyennes quelles qu’elles soient avec un programme clairement démocratique antibanksters.

    2. La question n’est pas de savoir s’il va s’écrouler mais comment se sortir de l’effondrement. Parce que cela peut faire très mal.

    3. La révolution n’est pas un dîner social, un évènement littéraire, un dessin ou une broderie, elle ne peut se faire avec élégance et courtoisie. La révolution est un acte de violence. (Mao)

      Etes vous prêt à mourir et voir mourir vos proches pour faire triompher votre proposition d’éboulement ??

      Si c’est non, votre post c’est du Blabla.

  9. Mais pour cela il faut INVESTIR MASSIVEMENT…
    dans………….l’éducation!
    Et là, curieusement… ça bloque…

    Un ignorant est TELLEMENT plus facile à manipuler!

    1. Je réagis rarement, mais vos deux petites phrases me paraissent tellement pertinentes que je me sens le devoir de vous approuver.
      Déjà à Rome, l’essentiel de la population était « du jeu et du cirque ». L’essentiel se passait ailleurs. On connaît la suite.

    2. On peut manipuler les ignorants, certes, mais que penser des gens cultivés qui usent et abusent de ces tours de passe-passe condamnant nos énergies à chercher les issues de secours.? Ignorants ou cultivés, l’honnêteté, l’empathie, n’ont pas de castes.

  10. Ce texte magnifique de François Fénelon écrit en 1694 est d’une actualité déconcertante :

    «Souvenez-vous, ô Télémaque, qu’il y a deux choses pernicieuses, dans
    le gouvernement des peuples, aux quelles on apporte presque jamais
    aucun remède : la Première est une Autorité Injuste et trop Violente
    dans les Rois, la Seconde est le Luxe qui Corrompt les Mœurs.

    Quand les Rois s’accoutument à ne connaître plus d’Autres Lois que leur
    Volonté Absolue, et qu’ils ne mettent plus de frein à leur passion, ils
    peuvent Tout : mais à force de tout pouvoir, ils sapent les fondements
    de leur puissance, ils n’ont plus de règles certaines ni de maximes de
    gouvernement. Chacun les flatte à l’envie, ils n’ont plus de Peuple :
    il ne leur reste que des Esclaves. Qui leur dira la Vérité ? Qui
    donnera des bornes à ce torrent ? Tout cède, les Sages s’enfuient, se
    cachent et gémissent. Il n’y a qu’une Révolution – soudaine et violente
    – qui puisse ramener dans son cours cette puissance débordée : souvent,
    même, le coup qui pourrait la modérer l’abat sans ressource. Rien ne
    menace tant d’une chute qu’une autorité que l’on pousse trop loin :
    elle est comme un arc trop tendu, qui se rompt tout à coup.

    L’Autre Mal, presque incurable, est le Luxe. Comme la trop grande autorité
    empoisonne les Rois, le Luxe empoisonne toute une Nation. L’on dit que
    ce luxe sert à nourrir les Pauvres aux dépends des Riches : comme si
    les Pauvres ne pouvaient pas gagner leur vie plus utilement, sans
    amollir les Riches par des raffinements. Toute une Nation s’accoutume à
    regarder comme les Nécessités de la Vie les Choses les Plus Superflues
    : ce sont tous les jours de nouvelles nécessités que l’on s’invente.»

    1. Cet ouvrage voué à l’éducation de l’héritier du trône, que Fénelon n’avait pas voulu rendre public, lui avait été soustrait par un domestique infidèle.

      Au début de 1699, Fénelon perdit son poste de précepteur du duc de Bourgogne, (petit-fils de Louis XIV et son éventuel héritier) et quand, en avril, son Télémaque fut publié (d’abord anonymement et sans son autorisation), Louis XIV y vit une satire de son règne, arrêta l’impression et disgracia l’auteur : Fénelon fut banni de la cour, comme Jorion du sénat….

      @Senec, que pensez vous de la racaille régicide qui vola cet ouvrage?

  11. L’optimiste est celui qui dans un tunnel possède une lampe de poche et son contentement lui fait oublier qu’il est dans un tunnel.
    Le pessimiste est celui qui dans le tunnel fait le constat de l’obscurité mais cherche néanmoins les sorties de secours quand bien même il les sait condamner.
    Le désespéré sait qu’il ne trouvera pas son salut à l’intérieur de ce tunnel, c’est pourquoi le désespéré
    ne cherche pas les sorties de secours mais à faire sauter le tunnel.
    Faire sauter le tunnel c’est refuser de s’y laisser enfermer et œuvrer à sa démolition.

    Las Vegas: la roue tourne
    Las Vegas est tout en façades en toc, des sourires des employés jusqu’aux décors des hôtels; l’important est de projeter l’image « winner ». « Fake it ’till you make it », me dit-il. « Faire semblant jusqu’à ce que ce soit vrai. »
    Par exemple, la rumeur courait à l’effet que plusieurs projets d’hôtels avaient été stoppés en plein milieu de leur construction à cause des difficultés financières de leur promoteur. Pourtant, on voit des grues partout en ville et les hôtels prennent forme. Mais le frère d’Alberto travaille dans la construction et sait très bien ce qui se passe. L’intérieur des hôtels est vide. On a concentré tout l’argent et tout le travail sur les façades, question de ne pas laisser voir aux touristes les effets de la crise. On finira la job quand on aura les moyens, même si cette façon de faire complique considérablement le travail qu’il reste à faire.
    À bien y penser, Las Vegas est sans doute le meilleur symbole qu’on puisse trouver de l’attitude américaine devant cette crise: faire semblant qu’on en est sorti jusqu’à ce que ce soit vrai. Comme dans cette phrase célèbre de tout bon gambler venant juste de perdre son magot: « Je vais me refaire, je le sens… »

    Par: François Parenteau Blog canadien

    1. « La vraie vertu, c’est le désespoir surmonté. » Bernanos.

      Et aussi, du même Bernanos : « l’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste est un imbécile malheureux. »

      Que dirait’il aujourd’hui, alors que les gouvernements d’Europe choisissent avec un bel ensemble la catastrophique politique d’austérité, version contemporaine des Accord de Munich ?

  12. Ah, je me permettrais bien une petite remarque de pure forme à François Leclerc.

    J’adore vos articles, M. Leclerc. Je les mets souvent dans mes sélections Google. J’avoue même y puiser les sources (en les citant) de quelques billets de mon crû.

    Mais juste une chose : vos chroniques gagneraient en efficacité, me semble-t-il, si elles étaient un tout petit peu moins longues. Plus de billets, mais chacun plus resserré. Même si vous pouvez vous targuer à juste titre d’un nombre de lecteurs (dont moi) conséquents, vous ne pouvez oublier que la lecture sur écran est différente de la lecture sur papier.

    Une suggestion : ne pas dépasser 4500/5000 signes par chroniques. Celui-ci en contient 12593 et ne peut à mon sens toucher que des lecteurs très affutés sur le sujet (dont moi ???) et donc souvent déjà convaincus.

    Pardonnez-moi cette petite incursion technique que vous n’êtes pas obligé de laisser en ligne, bien sûr.

    1. Je ne peux pas ignorer votre remarque, me la faisant souvent moi-même !

      Plusieurs considérations limitent – si je peux dire – mes tentatives de faire plus court. La nécessité de m’appuyer sur des faits, bien qu’elle ne soit pas systématique, afin de ne pas encore alourdir les textes (j’espère alors que l’on me croira sur parole).

      Afin de dégager des mécanismes, leur mise en relation, ce qui implique d’embrasser de vastes sujets.

      Enfin, tout simplement, j’essaye de rendre compte d’une actualité qui est quotidiennement débordante.

      Mais ma réponse n’est pas une fin de non-recevoir, je vais faire de mon mieux.

      Une remarque à mon tour  : j’ai appris à lire de long textes sur écran, ce qui auparavant me rebutait et j’ai toujours pensé qu’il fallait résister dans les rédactions à la dictature des « papiers courts » au prétexte qu’ils sont plus faciles à lire. Le mélange des genres, décidément, c’est mieux  !

    2. C’est effectivement un sentiment que l’on peut ressentir en lisant les articles de François.
      De la longueur du texte, comme souvent d’ailleurs de la longueur des phrases, il émane une sensation de complexité et de profusion presque baroque.
      Mais cela provient, me semble t’il, de l’ambition qui est aussi l’originalité de sa chronique. Il a la volonté de présenter le plus exhaustivement possible les faits saillants de l’actualité, tout en n’omettant jamais de les commenter toujours simultanément, et d’en restituer à la fois le contexte et les problématiques subjacentes et même sous subjacentes!
      Exposé des faits plus analyse contextualisée plus commentaires avisée! Difficile de faire plus court!
      D’autant qu’au final, c’est pourtant bien un travail de synthèse dont il pense nous faire profiter!

    3. @ Yeti
      Je pense, comme François Leclerc, qu’il est effectivement difficile de faire plus court, au risque d’omettre ou de simplifier les faits. Et je crois que beaucoup ici (moi très certainement) viennent sur ce blog afin d’y trouver des informations, des déclarations, des faits fiables, assez exhaustifs et précis pour se faire un avis.
      Au contraire, j’ai peur qu’en limitant le nombre de signe dans certains articles, on soit plus proche du billet d’humeur – avec laquelle nous serions de toute façon en grande partie d’accord -, que de l’information ou de l’analyse.

    4. Le Yeti,

      Il est difficile de dissocier le contenu et la forme.
      Chaque mot est pesé dans les billets de François Leclerc, lui demander de faire plus court ce serait un peu lui couper les ailes. Chaque auteur véritable — et François en est un, a une écriture avec sa respiration propre.
      Il ne faut pas non plus négliger le fait qu’il s’agit d’une chronique, une chronique qui se double d’une analyse.
      Ce qui fait sens c’est autant l’analyse proprement dite, que l’effet cumulatif et perspectif des faits et arguments cités ou rapportés en substance. Si François devait résumer ses billets ceux-ci perdraient une partie de leur substance. La crise ce ne sont pas seulement des analyses abstraites ou une simple accumulation de faits bruts. La crise c’est une complexe interaction entre idées et évènements.
      Bref, en lisant ces textes nous sommes comme plongés au coeur d’une immense bataille à l’issue incertaine, avec tout ce qu’elle comporte de psychologie. C’est tout le génie de François que de restituer avec acuité les lignes de force de l’évolution de la Grande Crise, éclairant tantôt tel aspect tantôt tel autre, toujours avec le souci de restituer les détails dans une vue d’ensemble.

    5. L’équilibre est dicté par la richesse , la cohérence et le lien entre les idées . On ne perd par contre rien à faire des phrases qui ne font pas concurrence à Proust ( sauf si on recherche le charme de l’univers proustien).

      J’ai lu d’une traite des livres de Dostoïevsky ( dans une bonne traduction !).

      J’ai abandonné au bout de dix lignes des nouvelles de cinquante pages .

      A l’écran ( mais ça devient vrai aussi pour un livre ) , c’est plutôt maintenant la taille des lettres et le niveau de propreté de mes lunettes qui peuvent décider de mon niveau de répulsion physiologique .

    6. Meme si , au départ, les textes de François Leclerc peuvent paraitre rebutant par leur longueur, il faut s’y accrocher car, par la suite, on(je) les trouve trop « court » et on(j’) en redemande.

    7. @ Monsieur Leclerc,

      ne changez rien!

      Ce mode d’expression c’est vous et réduire serait trahir…
      A la fois le Fond et l’Auteur.

    8. Il est certain que les textes sont longs mais je m’y suis fait, les lisant éventuellement plusieurs fois pour bien en saisir le sens et les nuances.
      Les analyses de François sont d’un excellent niveau – il tire tout le monde vers le haut – et je pense qu’il appartient à chacun de faire les efforts nécessaires.
      Personnellement, j’ai ressorti un dictionnaire pour comprendre le sens de certains mots !!

      Alors, que doit faire François ? Raccourcir ses textes ? Utiliser un vocabulaire moins riche ?
      Je crois que les 100.000 lecteurs réguliers ce ce blog ont beaucoup de chance d’avoir des auteurs (Paul, François, invités, commentateurs…) de cette qualité.
      N’est-ce pas à nous ne nous mettre à niveau ?
      Je le pense en tous cas.

    9. La solution me paraît simple : ne rien changer , car le développement est passionnant , mais ajouter un petit écran SMS pour bobo pressé.

    10. Pas d’accord.

      Il faut ré-apprendre à lire des textes longs. C’est une question de gymnastique intellectuelle.

      Je me suis mis récemment à lire Lévi-Strauss.

      Les phrases sont longues, et pleines d’adjectifs qualificatifs peu utilisés. Je sens que mon cerveau veut décrocher à chaque instant. Mais je sens qu’il faut que je m’accroche- Il faut privilégier l’autodiscipline à la facilité.

      C’est une question de sauvegarde de la Civilisation.

    11. @ Au Yéti

      Sur Firefox, il suffit d’appuyer sur « CTRL » plus un ou deux fois sur « + » pour que les articles de F.Leclerc deviennent plus « clairs ». 😉

    12. Pour moi, papier ou écran ne font aucune différence.
      La seule différence, c’est entre textes pleins (informations vérifiées, analyses informées et objectives) et textes creux…
      Donc je lis François, une page ou 10 ne feront aucune différence.

    13. Ce sont ces longs articles qui moi m’ont attiré dès le début.

      J’y trouvais exactement ce qui manque dans la presse courte, de la clarté, des explications détaillées et des mécanismes déjoués…

      Et en plus, cette enphase toute personnelle, ce style imagé.
      Depuis le temps que je vous suis Monsieur Leclerc, je serais presque sûr de reconnaitre votre plume sous un pseudonyme !

    14. @Boson : Le Yéti avec ses chroniques diffusées par Rue89 participe activement à la diffusion de la remise en cause du système telle que nous pouvons la voir ici auprès des néophytes : foin de bobo, il relaye vers un plus grand nombre une vision plus claire des évènements actuels et on peut lui en être gré. Ceci dit, Yéti je « plussoie » aux commentaires majoritaires sur la profondeur nécessaire quelque part, en l’occurance ici. Cordiales salutations 🙂

  13. à François Leclerc et aux autres,

    Je crois qu’il ne faut pas hésiter à imprimer les textes qu’on veut lire sérieusement, cela permet de reposer ses yeux et d’ annoter les textes.

    Pour évoluer dans le mileu de l’édition je suis persuadé que le développement annoncé et amorcé du livre sans papier est la mort annoncée et amorcée de la lecture et donc de la pensée.

    1. Tout a fait d’accord, un copier-coller et hop une imprimure comme disait mon fils quand il etais petit.

    2. Pour une fois, je ne serai pas aussi catégorique !

      Que n’a-t-on déjà dit sur le pouvoir grandissant de l’image, les émotions dont elle est porteuse au détriment du raisonnement, les facilités de manipulation qu’elle procure…

      Je crois à nouveau entendre la même inquiétude à propos du numérique opposé au papier.

      Gutemberg n’était pas un citoyen d’Athènes, une partie plus que significative de la chose imprimée n’étant par ailleurs pas nécessairement de grande contribution à la pensée.

      Nous n’en sommes encore qu’aux prolégomènes ( !) de l’édition en ligne. Elle se limite beaucoup, encore, à la simple numérisation d’ouvrages conçus pour l’édition papier, modifiant bien plus le paysage de la distribution que de la production.

      Ce blog, qui ne pourrait pas exister imprimé, est la modeste illustration du caractère non univoque du passage d’un état à l’autre de la chose écrite (et audiovisuelle).

    1. De plus en plus de gens en ont maintenant marre d’entendre parler d’environnement. Ils ont l’impression qu’ils en font déjà assez pour sauver la planète. Ils recyclent, ils compostent, ils ont un sac réutilisable et des ampoules fluocompactes. Ils ne voient pas comment être plus verts. Dans une certaine mesure, ils n’ont pas tort. Dans l’état actuel des choses, ce ne sont pas quelques niaiseries citoyennes qui changeront quoi que ce soit devant cette marée noire… très noire!

    2. à plouf!,
      j’aurais plus vu l’idée de relever comme un parrallèle entre crise et marée noire

    3. Plein d’Humour le secrétaire d’état Kofi Yamgnane avait l’habitude de dire qu’il « était arrivé en Bretagne avec la marée noire ».
      Obama aura-t-il ce même sens de l’humour noir?

  14. Brochure de lUE, 2007

    Présentation :

    L’Union Européenne (UE) constitue une famille de pays européens démocratiques qui travaillent de concert pour améliorer le mode de vie de leurs citoyens et contribuer à la construction d’un monde meilleur pour tous.

    (…) l’UE est surtout l’histoire d’une remarquable réussite. En un peu plus d’un demi siècle, l’UE a installé la paix entre ses membre et apporté la prospérité à ses citoyens. Elle a créé une monnaie unique, l’euro, et un marché intérieur sans frontières, où les biens, les personnes, les services et les capitaux circulent librement…

  15.  » où sont les issues de secours ? »

    Pour faire court,

    La Guerre pensons d’abord à faire taire toute voix dissonante qui ne formulerait pas encore la bonne sonorité économique à l’oreille, qui ne serait pas encore bien conforme à nos attentes, et puis après si ce n’est toujours pas suffisant pour sauver notre folle civilisation commerciale.

    Nous irons alors de nouveau tester nos nouveaux jouets de guerrre contre les autres, c’est-à-dire envers ceux qui ne pensent pas encore comme nous, il y a tellement d’autres arriérés de plus dans ce monde surtout en matière d’économisme ils n’ont plus que ça à la bouche de nos jours, qui l’emportera alors sur l’autre demain ? Sans doute encore le plus fort et le plus malin on ne change pas mieux comme ça le monde.

    Au secours, au secours où sont les premières issues de secours pour les petites gens ?

  16. Du blog de Paul Jorion peut il émerger une société que le marché n’assassine pas ?

    Relire aussi Libération du 22 août 2002 : »Dans ces économies émergentes , nous devons créer des marchés protégés… » . La tentation n’est donc pas npuvelles .

    Reste à savoir dans quel état émergent les émergents et qui les financent et pourquoi .

  17. La grande impuissance du monde par rapport à tout ce qui arrive, n’est-elle pas aussi comparable à la grande impuissance de plus d’Obama face à cette gigantesque marée noire, pauvre Mr Obama cela va lui être alors beaucoup moins difficile de paraître bon à l’antenne, ha si seulement ce genre de choses pouvaient également se produire ailleurs. Le monde serait certainement tout autre et beaucoup moins mené en bateau mais non à tout de rôle on veut toujours principalement maîtriser les choses à l’antenne comme dans l’histoire.

    http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-06-13/la-maree-noire-mobilise-obama-et-risque-de-hanter-longtemps-sa/924/0/466149

    1. @ Jérémie, en ce qui concerne l’attitude du chef d’Etat Obama
      Il serait plus rassurant de croire que M. Obama veuille sévir efficacement contre les richissimes et puissants responsables de la catastrophe BP sans se préoccuper de l’influence qu’ils exerceront sur sa future carrière post-présidentielle . On voudrait croire qu’il ne protègera pas l’Establishment et qu’il n’agira pas comme ses prédécesseurs pour la catastrophe pétrolière précédente, celle de l’Exxon Valdez. Ses prédécesseurs permirent de retarder pendant vingt ans, d’appel en appel, l’application de la peine et d’attendre qu’un grand nombre de victimes soient mortes afin que les survivantes ne perçoivent enfin qu’une indemnité divisée par dix et rognée par l’inflation .

      « La marée noire de l’Exxon Valdez se produisit dans la Baie du Prince William le 24 Mars 1989. Dans l’affaire Baker contre Exxon, un jury d’Anchorage accorda 287 millions de dollars de dédommagements au civil et 5 milliards de dollars au pénal, mais après dix-neuf ans de jugements en appel, la Cour Suprême, le 25 juin 2008, décida de réduire l’indemnité au pénal à 507, 5 millions de dollars, à peine un dixième de la somme initiale accordée par le jury. En outre, dix-neuf années d’inflation avaient encore réduit d’autant cette somme »
      D’après un article de John Kozy intitulé The Psychopathic Criminal Enterprise Called America, The Government uses the Law to Harm People and Shield the Establishment, publié le 4 juin 2010.

  18. « S’appuyant sur le fait que, selon une opportune étude de Standard & Poor’s, les actifs issus précédemment des opérations de titrisation ont globalement mieux résisté s’ils étaient d’origine européenne plutôt qu’américaine… »

    Pardi! Pas de « walk away » possible en France ou en Europe! Pas moyen de se libérer de sa dette en laissant les clés à sa banque, ni par un short sale, c’est-à-dire la vente à perte (elle permet à un propriétaire de se libérer de sa dette en vendant à prix bradé, après accord de la banque).

    Dit autrement, pas moyen pour le vulgum pecus de bénéficier de l’opportunisme et de la cupidité de la spéculation, apanages exclusifs de la Finance. Ici, l’emprunteur est « moral », et, au cas où, les contrats sont suffisamment explicites pour lui rappeler! Responsabilité totale pour l’éternité sur le remboursement des « capital, intérêts, frais et accessoires »!

    Donc ya de la ressource pour la titrisation, mais surtout pour ses abus collatéraux: crédit irresponsable, prêts hypothécaires, soutien artificiel des marchés, insolvabilité masquée, machine à bulles…

    C’est carrément jeter le bébé et garder l’eau du bain pour refaire les niveaux des baignoires fuyardes!

  19. Bonjour à tous

    Marée noire: écouter « La Marée » de Lhasa de Sela
    Issues de secours: « Old Charlie stole the handle and the train he won’t stop now, no way to slow down… » Jethro Tull

    Kleptocratie et faux semblants, nos démocraties modernes:

    L’issue virtuelle choisie par tous les « gouverne -et -ment » en ce moment c’est la coupe du monde de foot!
     » T’as pus de panem mais y’t’ reste les circences alors ta gueule pauv con, blow ta tite trompette et dis moi merci avant de voter pour moi! » ( extrait imaginaire de « la résistible ascension d’Arturo Ui »)
    Vu de haut un stade de foot plein ressemble assez à une « boîte de décervelas » ouverte. C’est un mets hautement apprécié des dictateurs, kleptocrates, propagandiers et autres exploiteurs.
    Le décervelas aux pauvres, le caviar aux riches!

    Cordiales salutations…

  20. Ah, ce cher Max 😉 Il est sans doute très sympathique et doit être très cher à notre ami François. Federal Home Loan Mortgage Corporation, de son vrai nom, est mieux connu sous son appellation Freddie Mac.

    A propos de la recapitalisation des banques, elles avaient pourtant lancé un nouveau produit prometteur l’année passée : le CoCo et le CoCa. Le Contingent Convertible et le Contingent Capital, titres obligataires dont le remboursement peut être modifié en raison de problèmes de solvabilité de l’institution émettrice. Pourquoi n’oblige-t-on pas les banques à favoriser ce mode de recapitalisation : le risque serait alors transféré aux capitalistes prêteurs, comme il se devrait ? Ce serait nettement plus équitable et moins risqué pour les finances publiques, non ?

    1. Parmi tant d’autres, la question des Cocos est pendante !

      En raison du sort qui va leur être réservé par Bâle III (ils seront ou non acceptés comme constituants des fonds propres); mais aussi à cause de la réponse que le marché apportera lors des émissions de ces nouveaux produits (si le Comité de Bâle leur accorde un créneau), pour lesquels il n’y a pas d’historique.

      Si ces obligations d’un type particulier sont mieux rémunérées, c’est qu’elles sont pourvues d’un mécanisme qui peut s’avérer risqué pour le souscripteur : en fonction d’un élément déclencheur propre à l’émetteur, convenu à l’avance, elles sont automatiquement transformées en actions. L’investisseur doit alors assurer le risque actionnaire. Ce peut être, par exemple, un ratio donné d’engagement par rapport aux fonds propres.

      Inutile de dire que la définition détaillée du déclencheur est capitale. Il doit donner à l’investisseur le sentiment que le risque qu’il prend est limité, ce qui risque d’aboutir à des Cocos qui ne jouent plus le rôle protecteur qui leur est initialement assigné, afin d’attirer le chaland !

      Ce qui est significatif de cette situation, c’est le refus des actionnaires actuels d’assurer leur responsabilité d’actionnaire, qui serait de souscrire à une augmentations de capital afin d’accroître si besoin les fonds propres. Alors qu’ils évitent par ailleurs d’ouvrir celui-ci à de nouveaux actionnaires, évitant de se diluer afin de conserver le plus large accès aux dividendes.

  21. Quelles sont les nouvelles de ce week-end ?

    Pays-Bas : la reine favorable à une alliance entre libéraux et extrême-droite.

    La reine Beatrix des Pays-Bas a demandé samedi 12 juin d’examiner la possibilité de former un gouvernement de coalition auquel participeraient les libéraux du VVD et le parti d’extrême droite PVV, ont annoncé des sources concordantes.

    La monarque estime qu’il faut « explorer en premier lieu la possibilité de former un gouvernement auquel prendraient part le plus grand parti et le plus grand gagnant » des élections législatives anticipées de mercredi, a indiqué le service de presse du royaume dans un communiqué. Ces deux partis sont le parti libéral VVD de Mark Rutte et le parti d’extrême droite PVV du député Geert Wilders.

    Le Monde

    Belgique :

    Quelque 7,7 millions d’électeurs belges ont commencé à se rendre aux urnes ce dimanche à l’occasion d’élections législatives décisives pour l’avenir du pays.

    Après une campagne une nouvelle fois dominée par le dossier communautaire, le parti séparatiste flamand N-VA (Nouvelle alliance flamande) est donné favori de ce scrutin.

    Si elle se confirmait, cette victoire entraînerait à coup sûr de longues négociations en vue de former une coalition gouvernementale, en dépit de la crise économique et de la présidence belge de l’UE qui s’ouvre le 1er juillet.

    En cas de raz-de-marée pour les partis séparatistes, une nouvelle étape s’ouvrirait dans le démembrement du pays alors que le leader de la N-VA, Bart de Wever, très populaire en Flandre, prône le confédéralisme comme étape vers une indépendance pleine et entière.

    Le Point

    Ca me rappelle quelque chose :
    – une terrible crise financière, économique, sociale ;
    – l’explosion de la pauvreté ;
    – l’extrême-droite qui obtient des scores en hausse aux élections partout en Europe ;
    – le retour des passions nationalistes d’extrême-droite dans tous les pays d’Europe ;
    – en Europe, la décennie 2010-2019 est bien partie pour ressembler à la décennie 1930-1939.

    1. Sans oublier la Ligue Lombarde qui a joué les mavericks avant-coureurs, à la remorque du berlusconisme. Ni le venin d’ultra droite « opportunément » distillé dans le sarkozisme quotidien et tranquillement affiché de plus en plus ouvertement…
      La mécanique inexorable est lancée. On y échappera pas. Cessons de fermer les yeux. Paul lui même le sait très bien, ses cernes en témoignent…
      Il sait très bien que l’économie est seconde et que la pire des politiques va prendre le relais de nos débats qui ne concernent désormais que l’après de ce pire qui s’annonce.

    2. La montée de l’extrême-droite commence à être très inquiétante, notamment en France. Il y a un site assez célèbre réunissant toutes les extrême-droites et qui reprend notamment des articles de ce site et dont les commentaires sont assez effrayants…ça rêve de grands soirs (et ce,il est vrai, dans un contexte où le « vivre-ensemble » se délite pour diverses raisons qui ont un rapport assez étroit avec les politiques socioéconomiques menées ces trente dernières années), ça expose fièrement des thèses racialistes voire racistes…bref, le contenu est primaire mais révélateur d’un profond mal-être au sein de la société où le rejet (sans aucune autre alternative) est ce que certains veulent promouvoir.

    3. Et comme toujours, les banksters et les barons qui les payent seront efficacement défendus par quelques populistes forts de leur armée vociférante d’électeurs ralliés à l’ extrémisme de droite, irréductibles cocus magnifiques.
      Et tout cela au nom de valeurs et de vertus que nous défendons, parmis d’autres, sur ce blog…

    4. Belgique : triomphe historique des indépendantistes flamands.

      En additionnant les voix de la N-VA, du Vlaams Belang et d’un parti populiste – la Liste De Decker créditée de près de 3 % -, les partis prônant d’une manière ou d’une autre l’indépendance de la Flandre représentent près de 45 % de l’électorat flamand, si les résultats partiels étaients confirmés.

      http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-06-13/elections-triomphe-historique-des-independantistes-flamands/924/0/466126

    5. Après la Hollande, et tant d’autres poussées nationalistes, fascistoïdes ou xénophobes (islamophobie en particulier), en Europe et ailleurs, il devient clair que les classes possédantes tiennent tiennent désormais au feu l’alternative autoritaire (ou fasciste selon les pays) pour imposer la régression sociale et écologique au monde du travail.

      La politique a horreur du vide. Si les peuples ne s’en prennent pas à la racine de la crise, à savoir la concentration des moyens de production et d’accumulation dans quelques mains, la seule alternative sera la barbarie dont on voit déjà les prémices.

    6. je relis « Le Monde d’hier » de Stephan Zweig

      la quatrième de couverture :
      « c’est la Vienne et l’EUrope d’avant 1914… un monde de stabilité où, malgré les tensions nationalistes, la liberté de l’esprit conservait toutes ses prérogatives…..l’écrivain exilé qui rédige ces « souvenirs d’un Européen » a vu aussi le formidable gachis de 1914, l’écroulement des trônes, le bouleversement des idées puis l’écrasement d’une civilisation sous l’irrésistible poussée de l’hitlerisme »

      selon l’état d’avancement de votre pessimisme, je conseille ou je déconseille…

    7. laïcité et communautarisme sont incompatibles. à l’inverse laïcité et socialisme sont indissociables.

      quand l’antiracisme finit par ressembler à du racisme voilà à quoi nous aboutissons, c’est le problèmes avec les ‘ismes’ et les ormetas, quels qu’ils soient.

  22. à François Leclerc,

    Il était un temps où les citoyens d’une démocratie (de maîtres) pouvaient discuter sur la place publique ou dans des lieux ouverts à tous.

    Nous pouvons imaginer qu’à notre époque le blog est une pâle imitation de l’agora (au sens antique et non au sens actuel de rues piétonnes et marchandes), mais je crois que nous sommes produits par l’écrit : essayer de lire Hegel, Marx, Debord, Balzac ou qui vous voulez sur un écran.
    Je trouve aussi que les livres de Paul Jorion sont beaucoup plus riches, avec il est vrai un peu moins d’actualité, que ses interventions sur le blog, et beaucoup plus que ses interventions dans les médias.

    Croyez vous que sur CE blog pourtant si riche, même quand ce sont de pauvres idées qui s’expriment, il y a une conversation entre des individus libres, ou qui aspirent à l’être ?

    Pour ma part j’y viens régulièrement pour la richesse des informations au jour le jour, richesse à laquelle vous contribuez largement, et aussi pour amorcer des discussions, mais sur ce point, comme semble t’il beaucoup d’autres lecteurs et intervenants, je reste sur ma faim.

    Je suis entièrement d’accord avec vous sur un point : la majorité des livres (600.000 titres disponibles en français à notre époque) ne présentent aucun intérêt, mais ils n’ont pas été écrits pour être lus, mais pour être vendus.

    1. Libre, libre de quoi ?
      De son héritage transgénérationnel, de tout égo, de tout intérêt ?
      Ce ne sont pas des Martiens qui écrivent ici !

      En gros, ce que je viens chercher ici, c’est l’expression par d’autre de ce que je pense, et un peu d’écho à ce que j’exprime, histoire de croire un instant que si je suis fou, je ne suis pas le seul.

      Discuter, discuter….les gens qui sont d’accord n’ont rien à se dire.

  23. Ah tout s’explique, la titrisation est la-voie-de-secours-qui-n’en-est-plus-une d’un système financier asphyxié !

    Car pour être la voie de secours, il faut qu’elle soit une arnaque, càd, se refiler la patate chaude et pourrie donc (surprenant s’pas !) la méfiance règne…

    Ce monde est un monde d’illusion, de mensonges et de fausses croyances !

    1. Bonjour,

      La titrisation répond, en plus d’acquérir de la liquidité, à l’objectif suivant : permettre aux banques de faire porter le risque (d’impayés) sur les heureux acquéreurs desdits titres, à savoir au final, sur le petit peuple. Comme ça, on peut dire : tout le monde est concerné par les problèmes bancaires. C’est simple, et ça peut être dit de façon très simple, sans aucune complication.
      Mais si vous vous adressez à des acteurs financiers, bancaires, politiques, économiques, ils vous expliqueront les choses de façon à ce que vous ne compreniez plus rien. En fait, ils noieront le poisson en vous expliquant le « comment » alors que la seule chose à savoir est le « pourquoi ».

      Cordialement,

  24. @Marlowe:

    Il y a peut-être mécompréhension, de ta part, de la manière dont les idées se répandent. Quand et où as tu vu quelqu’un changer significativement son corpus d’idées par la discussion avec d’autres ?

    Penses tu que quelqu’un peut venir avec une « bonne » idée qui serait tout un soudain suivi de l’acquiescement général ? Le monde des idées n’a jamais fonctionné ainsi. La toute première force organisatrice, de très loin, tient à la mythologie, et celle-ci ne relève pas de l’argument logique, mais de la lente infiltration des idées extérieures aux systèmes de croyances. Lassant, certes, pour celui qui se pense en avance sur son temps, mais incontournable.

    D’où, entr’autre, la prétention ridicule du format « livre », même lorsque, exceptionnellement, il est d’un intérêt quelconque .

    En traitant des détails, des articles comme ceux de François, font durer le plaisir d’une réflexion qui, sans compréhension de ces détails, serait aussi courte que les problèmes de fond sont simplissimes. Comment agiter la pensée collective sans ?

    1. « @Marlowe:

      Il y a peut-être mécompréhension, de ta part, de la manière dont les idées se répandent. Quand et où as tu vu quelqu’un changer significativement son corpus d’idées par la discussion avec d’autres ? »

      Voilà une réflexion assez stupéfiante, et qui en dit long. Il m’est, heureusement, arrivé bien des fois de changer d’idée suite à des discussions (une fois que j’eus épuisé tous mes arguments de bonne foi, et parfois de mauvaise foi également, selon le degré d’alcoolémie); et non moins souvent, j’ai fait changer d’idée à des amis. Je ne vois pas l’intérêt de discuter sinon: si l’on n’est pas prêt à examiner les arguments d’autrui, il n’y a pas discussion, mais juxtaposition de monologues, ce qui devient vite lassant…

      Par ailleurs, M. Marlowe cite le nom de Debord. Or, celui-ci n’a cessé de passer son temps à discuter, et de grands résultats en sont sortis. « La formule pour renverser le monde, nous ne l’avons pas trouvé dans les livres, mais en errant. » (je cite de mémoire, donc peut-être approximativement). Cette errance eut pour théâtre des bars et des rues, des trains et de vielles maisons, ou les discussions se poursuivirent interminablement, mais des théories originales autant que des actes en ont résulté. Et c’était déjà le cas des surréalistes.

      Les discussions de vives voix sont bien préférables à celles des blogs, mais pourquoi celles-ci ne seraient pas les prodromes bienvenus de celles-là?

  25. Mardi mon amie joue sa tête… ou bien elle réussit son concours et l’avenir radieux s’ouvre à elle, en ce cas je dis immédiatement adieu au blog de paul jorion, puisque inutile de continuer à râler et à empêcher d’être heureux, hein… il est bien connu que les pessimistes râleurs n’écrivent ici que pour râler, parce qu’ils ne savent pas profiter de la vie. Donc adieu messieurs les râleurs, et sinon eh bien retour à la case départ : précarité, chômage, flexécurité, 30è étage au sous-sol, parce qu’on n’a pas eu de chance, parce que ce n’était pas le jour, et toute la vie pour méditer sur ce désastre. Et toute la vie pour digérer sa culpabilité, son envie, son ratage, de s’accuser etc, etc. La flexibilité pour horizon… c’est bien la flexibilité, pour les autres. Et d’ailleurs pure superstition, chaque geste, y compris ce message, tout ce que je fais ou ne fais pas, a une influence malheureusement indéterminable, sur Mardi. Oui l’on devient malade de stress, elle perd ses cheveux et prend des calmants…. voilà la lotterie… l’égalité des chances, et tant pis pour les autres. Si vous n’avez pas de chance, de mérite, eh bien… est ce la faute du gouvernement ? non, alors. L’égalité des chances, ce n’est pas l’égalité des individus. Que puis je faire moi… Toutes les fragilités remontent à la surface, on n’est pas supermann… obligé de s’en remettre au « destin ». Et de profiter des 2 seuls jours de sécurité qui restent, aujourd’hui et demain. Ensuite, le destin aura rendu sa sentence…

    1. Bouh! Liszt et le blues ça fait pas bon ménage!
      Tenez nous au courant et revenez nous voir… même guilleret après le triomphe du Mardi…

    2. Tout le monde ne peut pas intégrer la fonction publique.
      Bonne chance pour votre amie mais comprenez que ce que vous décrivez est vécu par beaucoup toute leur vie.
      Et contrairement à ce que vous dites ce ne sont pas des pessimistes, ce sont des réalistes, demandez à paul Jorion la différence, qui souhaitent changer les choses.
      Le mérite n’a rien à voir là dedans. Ce mot est tellement d’ailleurs galvaudé et employé à contre sens que vous devriez éviter de l’employer.
      Si vous voyez ce blog ainsi, bon vent et bonne chance.

    3. Quel était donc ce « plus beau (adagio-concerto-cantate? vénitien?)  » qui vous enchantait tant ?
      L’écouter serait renouer avec la beauté pour aller jusqu’à mardi.. S’émerveiller est une porte qui s’ouvre vers la sérénité…

    4. à lisztfr
      rappel (discours Pétain 10oct 1940, publié JO le 11)
      un extrait
      « Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes, mais sur l’idée nécessaire de l’égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir ». »

  26. A l’homme des neiges 10h50 ,et autres blogueurs…
    C’est typiquement français ,nous sommes plus enclins à critiquer la forme que le fond.
    Sur le fond ,vous avez compris que je n’ai pas les pré-requis pour juger.
    J’ai l’impression que plus ça va ,plus ça se se complexifie.
    S’agissant d’ABS j’en suis resté au freinage.

  27. l’important,c’est le sens,texte long,court,qu’importe!
    et vous avez le sens du sens,alors que demander de plus

  28. François (Leclerc), comme Paul, ou Attali dans l’émission récente de la chaine parlementaire, désignent avec raison une distribution de plus en plus inégale des richesses comme la cause de la crise. Il s’agit en effet d’une crise classique de surproduction, au sens économique classique (décripté par Marx notamment), dont l’éclatement a été retardée de quelques années, et donc amplifiée par la dérégulation financière.

    1. Excellent.
      8 millions de français avoisinant le seuil de pauvreté et combien qui le surmontent de 10 % ?
      Et c’est tout à fait pareil aux states.
      Mais.
      L’important n’est pas que dans le fric. Il réside dans bien d’autres domaines qui, pour la plupart d’entre nous sont bien étriqués : l’éducation (scolaire et parentale) le sens des responsabilités etc.
      Nous en sommes à la phase ou le bon peuple veut des jeux et du cirque. Comme juste avant la chute de Rome

    2. Certes crise d’apparence classique pour la plupart.

      Je ne peux m’empêcher d’y voir aussi une crise de la valeur « esprit »,
      et une crise du sens de consommer.
      Non sans lien avec la démographie, l’occident dans un coin du ring avec une transition urbaine parfaitement achevée, et le reste du monde en cours (50% sur le tout), donc forcément au point de friction maximal (Foxconn d’un côté, promotion de millions de personne dans les classes moyennes Asie Pacifique de l’autre.

      Dans l’Occident, consommer ne fait plus sens, non à cause de l’urbanisation, mais à cause de la faiblesse de nos espoirs communs.

      La génération actuelle (dont je fais partie) ayant oublié les stigmates des économies pas si développées de 1930-1950, les toilettes dans les cours, les commodités limitées, etc. , et ne consommant que pour pallier le manque de sens du lien sociétal (l’absence de « transindividuation » de Simondon/Stiegler) , de façon addictive et contre-productive.

      C’est dans ce contexte que le prolétaire se définit maintenant comme celui qui est privé de sons savoir-vivre + savoir-faire, et que hormis une haute bourgeoise qui mange chez Lenôtre, vous et moi devant une gondole d’hypermarché sommes privés de notre entendement : Nous n’avons pas de moyens de nous sentir bien du fait de la compilation des informations de ses infinies étiquettes ou emballages.

      L’épicerie du village, au choix limité, assurait au moins que votre achat était validé socialement par l’épicier(e), que vous pouviez retourner y contester la qualité du choix de ses sardines en boite, des piles ou des savons.

      Le retour d’une « transinidviduation » passe par l’apprivoisement des nouvelles techniques (en tant qu’elles sont support de mémoire, mon « parterre » ou « massif de fleur » qui reste dans mon post de métaphore agricole) …Effectivement, il va falloir peut être des sessions séparées, « lentes » et construisant quelque chose à l’allure d’une termitière ou d’une cabane pour spécifier les 20 ou 30 tenants et aboutissant de cette crise très globale, où le piano qui tombe va casser pas mal d’instrument de l’orchestre…

  29. Pour reprendre les propos de Sieur Trichet, il est intéressanr d’examiner les réformes de structures:
    la réforme de la régulation bancaire, vous etes avec raison pessimiste sur les stress-tests- qui me
    renforce dans l’idée que la meilleure solution serait de tirer les leçons de la crise américaine, soit
    un régulateur financier européen unique, qui contribuerait à ce que ni la BRI-BIS-avec ses statistiques ex-post, ni le pathétique comité du risque systémique, sorte de simple ‘calque’ de la Commission for European Bank Supervisors ( CEBS ) ne sont en mesure de réaliser. A ce titre le FSB composé entre autres de Adair Turner ( dont le poste et son institution, ont un avenir incertain ) et de Mario Draghi pourrait jouer un role, sinon l’on sera encore dans le régime de la rustine ou des mesurettes selon l’expression de Paul Jorion.
    L’on apprend par ailleurs que Sieur Van Rompuy a plié à Berlin sur le terrain de la gouvernance, encore une ‘task force’qui aura fait long feu. On peut lire aujourd’hui dans El Pais une interview de André Sapir, économiste belge, conseiller de Barroso, qui déclare que l’UE doit se préparer à une déclaration d’insolvabilité, donc on peut s’attendre à la restructuration de la dette grecque.
    Par contre, gardant en mémoire la remarque de Guy Verhofstadt, 27 pays, 27 remèdes, et sa proposition d’euro-bonds », rejetée en son temps par les Allemands, au vu des prévisions révisées
    de la BCE sur la croissance européenne, dans l’hypothèse où le ‘parapluie’du SPV du Mécanisme de
    Stabilité Européenne ne sera pas forcément ‘déployé’dans un horizon proche, si lors de la réunion
    prochaine de l’Eurogroup, il ne serait pas temps de mettre en place un ‘Fonds de croissance’, à moins que les leaders de l’Eurozone n’aient toujours pas compris que l’amélioration urgente de
    la situation de l’emploi réduirait d’autant le trou que le chomage creuse dans les finances publiques. Comme il s’agira du dernier sommet de la Présidence Epagnole, où ce problème est le plus aigu et malheureusement estimé comme ‘durable'(sic ) de ce qui transparait des négociations en cours sur la réforme de ce ‘problème structurel’, dont le meme Sapir constate lucidement que ceci impliquera un abandon du secteur de la construction, afin que ‘le capital et la main d’oeuvre aillent vers d’autres activités’…

  30. Alors donc la solution c’est l’austérité, mais au train ou vont les choses avec les rebondissements de plus en plus rapprochés de cette multi-crise, il faudrait que cette austérité soit très brutalement appliquée afin de suivre voir rattraper le processus évolutif !
    Et après ? En supprimant maintenant toutes les retraites, toutes les assurances chômage, en mettant à la porte tous les fonctionnaires cela serait il suffisant pour arrêter la crise et rassurer les marchés ?
    Il y a alors deux hypothèses : les marchés et leurs principaux représentants ont besoin d’urgence d’un psychiatre, soit c’est autre chose et l’austérité n’est pas un moyen mais le but à atteindre, pourquoi ? Il n’est pas exclu que cette seconde hypothèse intéresse également le psychiatre !

    1. Je partage votre analyse sauf le psychiatre.
      La psychatrie et en particulier la psychiatrie freudienne n’est là justement que pour déculpabiliser ceux qui pratiquent ainsi en leur donnant l’excuse d’oedipe.
      Si vous faites selon Freud cela c’est pour s’opposer à l’image castratrice du père.

  31. Chacun sent qu’il faut agir vite pour échapper à la barbarie. Mais que faire lit-on souvent?
    Voici une réponse, sur le site du CADTM, remarquable pour la qualité des analyses techniques et la pertinence des aternatives proposées:
    http://www.cadtm.org/En-finir-avec-le-chantage-de-la

    Extrait en guise de mise en bouche:
    « En fait, le discours devrait être le suivant : « Vous, grands créanciers, avez grassement profité de la dette publique, mais les droits humains fondamentaux sont gravement menacés et les inégalités s’accroissent de manière vertigineuse. Notre priorité est maintenant de garantir ces droits fondamentaux et c’est vous, grands créanciers, qui allez payer pour cela. On va vous taxer à hauteur du montant qu’on vous doit, l’argent n’a pas à sortir de votre poche, mais la créance disparaît. Et estimez-vous heureux qu’on ne vous réclame pas les intérêts qu’on vous a déjà versés au mépris de l’intérêt des citoyens ! ». Voilà pourquoi nous soutenons l’idée de taxer les grands créanciers (banques, assurances, fonds spéculatifs… mais aussi particuliers fortunés) à hauteur des créances qu’ils détiennent. Cela permettrait aux pouvoirs publics d’augmenter les dépenses sociales et de créer des emplois socialement utiles et écologiquement soutenables. Cela remettrait les compteurs financiers à zéro pour les dettes publiques au Nord, sans mettre à contribution les populations victimes de cette crise, tout en faisant porter l’intégralité de l’effort sur ceux qui ont causé ou aggravé la crise, et qui ont déjà grassement profité de cette dette.

    Il s’agirait en fait d’un virage radical vers une politique de redistribution de la richesse en faveur de ceux qui la produisent et non pas de ceux qui spéculent dessus. Accompagnée de l’abolition de la dette extérieure publique des pays en développement et d’une série de réformes (notamment une réforme fiscale de grande ampleur, une réduction radicale du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, le transfert du secteur du crédit au domaine public avec contrôle citoyen…), cette mesure pourrait permettre une véritable sortie de la crise dans la justice sociale et dans l’intérêt des peuples. Une telle revendication, étrangement peu médiatisée, mérite d’être ardemment défendue. »

    1. il y aussi les dépenses de santé
      (et encore les retraite, l’école, la recherche .. sans oublier les réseaux, eau, égouts, poste, route, .. … …. )

      Un néolibéralisme en pleine santé
      Frédéric PIERRU présente la doxa gestionnaire à l’assaut des systèmes de santé solidaires en Europe
      (C’est long, mais on apprend tout de même que si le déficit de la branche maladie est par là de 8/150 milliards d’euro, l’état investit vers les 7 millards d’incitation fiscale .. ….)
      Progressivement expulsée de la sphère publique, la santé est de plus en plus assimilée à un bien économique ordinaire, échangeable sur les marché de l’assurance privée, de l’industrie pharmaceutique et des cliniques à but lucratif. Ces formes plurielles de « marchandisation » n’ont rien de spontanées et d’inéluctables : elles reposent sur un choix politique et supposent un activisme bureaucratique effréné de la part de a Commission européenne et des gouvernements. (sur la santé, la réfléxion chemine … car c’est un peu comme l’autorégulation financière, y a trop de lésards dans le placard, … question santé, le libre-marché, la libre-concurrence, avec les libres-actionnaires et les libres-profits .. en fin de compte, déjà c’est plus cher et en plus c’est moins bien…)

      lien
      http://lateledegauche.fr/index.php?pge=video&id_rubrique=9&id_departement=25&id_video=149&tag= vendredis Frédéric PIERRU conférence paris

    2. Merci pour cette citation.

      J’avais moi-même développé dans ce blog l’idée que les États ont de nombreux créanciers : essentiellement les pensionnés, les fonctionnaires et les détenteurs d’obligations ; pourquoi s’obstine-t-on à ne vouloir satisfaire que ces derniers au détriment des autres ? (question faussement naïve)

      Lorsqu’une entreprise est en faillite les salariés et les organismes sociaux sont prioritaires. Les créanciers chirographaire ne viennent qu’après. Cette règle excellente devrait s’appliquer aux États.

      Soulignons que les pensionnés ont cotisé de force dans le système de retraite alors que les prêteurs ont volontairement choisi de prêter à tel ou tel État en incluant une prime de risque dans l’intérêt demandé.

    3. Les grands créanciers…
      Par exemple les zinzins et leurs « clients » sous forme des millions de petits souscripteurs salariés d’assurance-vie.
      Le piège…..

  32. Bonsoir
    @Marlowe Votre humeur oscille entre celle du détective et celle de l’auteur des sonnets!

    Je n’ai pas la référence sous mon clavier mais il me souvient d’un auteur du moyen âge disant qu’un livre ne contenant que ce qui n’a été dit qu’une seule fois tiendrait sur l’ongle du pouce!

    Il est vrai qu’il n’est pas facile de converser sur le mode du menu déroulant! Combien parmi nous ont le temps et la volonté de lire chaque commentaire avant que de typer notre humeur ou d’apporter une pierre à l’édifice? Nous devons accepter de n’être pas une assemblée constituante! L’essentiel n’est il pas de nourrir le cheminement de Paul ? S’il peut être invité à la télévision à discourir avec Attali ou bien aller à Zermatt, ce n’est pas seulement en raison de la pertinence de sa position d’outsider mais aussi parce que nous lui donnons, ensemble, du poids médiatique.
    non seulement par le nombre mais par la qualité de l’ensemble des intervenants.

    Le mot austérité est dans l’air et semble peu apprécié sinon craint! C’est là un travers de consommateur effréné qui voit poindre la frustration! mais si vous pensez en terme de frugalité alors il devient possible de rejoindre tous les sages de tous les contes de tous les temps qui ne sont jamais austères mais frugaux et joyeux, ne manquant réellement de rien!

    Un moine venu d’extrême orient fut emmené visiter un supermarché: il riait tout au long de la visite. Lorsqu’on lui demanda ce qui le réjouissait tant il répondit: toutes ces choses dont je n’ai nul besoin!

    La roue de la fortune tourne pour l’occident,au lieu de subir , renonçons joyeusement à l’inutile, au grand dam des exploiteurs et des fourgueurs de machins!

    Cordialement.

    1. Etes vous sûr que cela concerne la totalité des occidentaux ?
      De plus vous ramenez tout à un problème de vitrine, c’est le raisonnement du petit occidental bien conditionné par des décennies de dérécébration progressive. Votre vision réductrice inoculée petit à petit permet de faire admettre aux gens qu’ils doivent abandonner aussi ce qui là pour le coup constitue le vrai progrès de nos sociétés.
      La capacité de pouvoir se soigner quand on est malade, l’accès libre à une vraie éducation, la capacité à pouvoir se reposer quand on est surmené, la capacité de mansuétude vis a vis de notre prochain, la possibilité de ne pas craindre à toute heure pour l’avenir. Soit tout ce qui fait la qu’une société est humaine ou inhumaine.

    2. @ Steve

      Merci à toi cela m’a permis de mieux mettre à jour autre chose.

       » Où sont les issues de secours?  »

      Les plus grandes presses et étaux ne se trouvent pas toujours à l’extérieur de nous.

  33. Où sont les issues de secours?
    Il y a une issue de secours qui donne vers la Suisse.
    Une autre qui donne vers Monaco.

  34. à fnh,

    Je suis en grande sympathie avec votre réponse, celle que vous commentez m’ayant laissé quelque peu abasourdi.

    Pour Debord, je cite aussi : »(…) Je dois aussi noter, pour avoir bien cité dans leur totalité les favorables influences connues là, cette évidence que j’ai eu alors l’occasion de lire plusieurs bons livres, à partir desquels il est toujours possible de trouver par soi même tous les autres, voire d’écrire ceux qui manquent encore. Le relevé très complet s’arrêtera là. » (Panégyrique)

    Il est assez facile de m’écrire sachant que la couleur du marlowe français est l’orange.

  35. « Libération » collective:

    « A la fin de la cérémonie le chef dit aux hommes de saisir chacun une des perches qui forment la charpente de la petite habitation et, lorsque tous se sont exécutés il s’écrie: « Il n’y a pas d’autre issue mes braves! » et ensemble, ils lancent la petite maison en l’air dans la direction du soleil couchant. »
    War Ceremony & Peace Ceremony of the Osage Indians (F La Flesche).

  36. @Piotr, Marlowe, d’autres

    Nous n’avons pour nous qu’une métaphore agricole, ce monde du soin et du temps long.

    Nos petites graines sont semées, elles ne deviennent pas tout de suite des arbres, mais
    elles vont faire des massifs qui à leur tour vont changer les pas des promeneurs.
    Ce ne sera pas une idée unique d’ici et de ce blog qui mettra fin aux excès de la finance-casino, même l’interdiction de la vente à découvert à nu ne constitue par une fin en soi.

    Mais la compréhension de l’abîme de misère morale du trader et du banquier d’un côté, de misère réelle du chômeur ou du précaire de l’autre, plus précisément la compréhension d’une misère commune de ces gens, c’est cela qui constitue notre force, qui nous garantit que notre parterre sera en travers des pas des casinotiers trop pressés, en travers des pas des massacreurs du savoir-faire, (et par ce biais des PME en France).

    Certes il faudra encore la rencontre avec un ou deux autres miracles,
    – la maitrise de la spirale de bêtise des industries culturelles (télévisuelles),
    – le développement d’un « milieu associé » pour les savoir-faire des techniques du XXI siècle, une foi obamesque dans les voies de formation correspondante,
    – dans une gestion de l’environnement articulée entre mondial et local

    On peut être pessimiste et ne croire en aucun de ces miracles (et effectivement ce seront d’autres choses imprévisibles qui arriverons, des « cygnes pas très blancs »), mais planter nos graines est une façon de continuer à marcher, l’arrêt n’a pas été proposé comme option pas personne, les financiers ayant choisi l’option elle aussi dynamique (mais sub-ponzienne) du « take the money and run ».

    1. A dire vrai, je suis indifférent à la misère du trader et/ou du banquier.

      Je ne leur souhaite ni une bonne vie, ni une vie longue.

  37. la messe est dite …cette marée noire a un potentiel apocalyptique …la crise économique sera amplifiée par cette catastrophe sans précédent …et il faut savoir que des gaz extrémement toxiques « accompagnent » ce pétrole …sans parler du dispersant ce corexit de merde que ces criminels déversent par millions de litres et qui est plus toxique que le pétrole .le golf du mexique est condamné , idem pour la floride , le côte est …etc, et je vous rappelle que le gulf stream est un régulateur climatique très important …que va produire cette masse de pétrole entrant dans le courant ?la circulation thermohaline dépend du degré de salinité et de température de l’eau , cette subtile mécanique risque de ne pas apprécier …si le GS cale et ne redémarre pas .? adieu berthe …on ne parlera plus de réchauffement climatique (qui est une arnaque et un mensonge)mais de refroidissement!!! et comme les courants marins sauf erreur de ma part sont interconnectés?sans parler des boucles rétroactives je vous laisse imaginer l’impact négatif sur les activités agricoles notamment…
    le programme qui se dessine ? destruction des ressources hallieutiques et chute drastique des productions agricoles…il est certain que ça va favoriser la » reprise naissante »…
    un dernier conseil vous aimez les fruits de mer eh bien gavez vous en c’est maintenant ou jamais !!!
    quant aux indécrottables optimistes je leur donne rdv dans 6 à 12 mois pour le bilan de tout cette merde…

    1. Bonjour,

      En effet, tout cela est apocalyptique et pas seulement potentiellement mais concrètement. Les hommes sont décidément devenus fous. Atroce.

      Cordialement,

    2. cette marée noire c’est terrible mais tout de même il ne faut pas faire de catastrophisme, le gulf stream n’est pas un courant si fragile.

    3. David,

      Désolé, mais l’échelle de puissance entre la fuite de BP et le gulf stream, ne laisse aucune possibilité au premier d’agir de façon aussi claire que vous le dites sur l’autre.

      En bref, je crois que vous n’avez jamais pissé au large….

    4. @Thomas :

      Certes , mais je pense que vous n’avez jamais pissé autant de pétrôle brut au large ou pas .

    5. Le rapport entre le volume de l’atlantique et celui de la fuite est de 10 puissance 12, à la louche.

      Oui je sais, Juan Nessy, à la louche, ça mettra très très longtemps….

      (j’ai pris volume de l’atlantique = 300 millions de km 3 et de la fuite 6 millions de litres)

  38. Vigneron,
    Je vais vous renvoyer la balle : vos idées sont courtes et en accord avec le monde qui nous dérange. Elles témoignent de l’état d’esprit que nous devons combattre. Vos positions sont précisément celles qui sont attaquées sur ce site. Vous faites aussi partie de ceux qui essaient par quelques soupirs de disqualifier leurs contradicteurs !

    1. « Au nom d’une certaine liberté qu’on a décidée, à notre place, en 1789 et les années suivantes ? Belle liberté dont j’ai déjà dit qu’elle était, comme on peut même le voir avec tous les délinquants relâchés, qu’elle n’est qu’une consécration la loi du plus riche ou du plus nuisible !
      À l’heure où on abat les Juges de Paix dans leur tribunal, toute cette comédie de liberté, égalité a assez duré ! Il faut être conséquent au lieu de se gargariser de mots sans penser au sens des mots ni à l’esprit des mots. »

      C’est Ça qu’on défend sur ce blog?!!!?

      Mes idées sont courtes sans doute, à l’horizon d’un rang de vigne.
      Les vôtres me semblent à l’image de ces rangs qui vont en s’amenuisant en bord de parcelle, et que l’on nomme chez nous « courcissons » ou « encoinssons ».
      Si mes idées sont courtes, je tente de les allonger, vous semblez préférer raccourcir vos idées longues…
      J’avais évoqué un jour ici la « moisissure du repli », je maintiens ma sensibilité olfactive!

    2. <>

      tout de même le rognage a grande utilité. pour être assez fréquemment réprimandé sur ce blog je pense que chacun se doit de remettre en cause les anciennes bases conceptuelles qui ont abouti à la catastrophe que nous savons.

      nous sommes assez d’accord pour admettre que nous sommes tous partie prenante du système qui à présent nous étouffe, chacun de nous doit donc faire sa catharsis pour ne pas sombrer dans un déni suspect.

      alors c’est certaines idées politiquement incorrectes gênent aux premiers abords mas elles doivent être réexaminer à la lumière des évènements actuels. la bien-pensance n’évite rien nous le savons depuis daladier.

      n’en déplaise à quelques-un qui ne manqueront pas de me taxer de nationaliste je pense que pour exporter notre droit du travail et nos acquis sociaux dans les dictatures africaines et asiatiques il est impossible de continuer à nous diluer, qu’il sera nécessaire de reprendre notre souffle en fermant partiellement les frontières.

      d’autres (telles l’allemagne?) le feront pour nous si d’aventure la france était incapable de donner dans la mesure.

      cordialement

  39. Vigneron,
    Pourriez-vous me rappler quelles valeurs et vertus vous défendez ? Cela ne me revient pas. Pourtant, je crois me souvenir que quelques commentaires intéressants.

    1. Courage, humilité, scepticisme sont vertus qui me conviendraient car je les défends assurément bien mal!
      Comme valeurs, le respect de la vie et le voyage- tous les voyages comme disait Malraux!- il faut bien vivre…

      Au plaisir nécessaire de vous contrarier!

  40. En Europe, l’extrême-droite tire les marrons du feu. L’extrême-droite fait des bons scores dans tous les pays d’Europe.

    La Belgique menacée de scission après le triomphe des indépendantistes flamands.

    Séisme politique en Belgique. Le triomphe historique de la N-VA, le parti séparatiste flamand, dimanche lors des élections législatives anticipées, pourrait contraindre les francophones à accepter l’autonomie accrue réclamée par les néerlandophones.

    http://www.leparisien.fr/international/la-belgique-menacee-de-scission-apres-le-triomphe-des-independantistes-13-06-2010-962791.php

    Pays-Bas : le parti anti-islamiste réalise une percée.

    Geert Wilders ne correspond pas à l’image du politicien d’extrême droite en Europe. Il est un ancien libéral, qui a quitté le parti en raison de désaccord sur les questions sociales ou sur l’adhésion de la Turquie à l’Europe. «L’extrême droite hollandaise n’est pas une extrême droite classique», explique Jean-Yves Camus. «Geert Wilders est pro-israélien et ami de la communauté juive. Son fonds de commerce, c’est l’opposition à l’Islam», résume-t-il.

    En revanche, son score révèle «une crise du modèle multiculturel des Pays-Bas, qui remonte aux années 2000», poursuit le politologue. «Pour expliquer cette montée de l’intolérance, il y a plusieurs théories. Pour certains, c’est dû à la crise, à l’assassinant de Théo Van Gogh, ou encore au 11 septembre. Pour d’autres, c’est plutôt un retour de balancier sur le multiculturalisme hollandais, dans un pays qui voit arriver une génération s’opposant aux idées de mai 68. Il s’agit probablement un peu des deux explications», tranche Jean-Yves Camus.

    http://www.20minutes.fr/article/577215/Monde-Pays-Bas-le-parti-anti-islamiste-realise-une-percee.php

    Ces deux élections en Belgique et aux Pays-Bas rappellent des souvenirs.

    Ceux qui ont aimé les années 1930-1939 adoreront les années 2010-2019.

    1. Ne vous en faites pas pour la Belgique, rien ne va changer, BDW( Bart De Wever ) est une bauduche qui va faire Pchiiiit sur la réduction du déficit budgétaire.
      Nous en avons vu d’autres!!!!
      De toute façon le NV-a est un parti démocratique et l’extrème droite est laminée aussi bien au nord qu’au sud, les libéraux ont également perdu des plumes.
      C’était prévisible et il n’y a pas le feu dans la barraque!!!!

  41. MAIS A QUI SONT DUES CES MONTAGNES DE DETTES AU JUSTE ????
    les retraité ? les riches ? les actionnaires ? Gorge Soros (les 3 la fois ! lol)

    Je ne comprends pas… existe-t-il une carte des dettes quelque part ?
    Tout le monde semble sur-endetté, les états, les particuliers, les entreprises … mais envers qui ?

    1. Envers les banques sauvées par les états.
      C’est donc le trésor public qui va venir vous réclamer l’argent de Soros.
      C’est-y pas beau ?

  42. Les banques espagnoles doivent à la BCE 85,6 Mds d’euros (26 % de plus qu’en mai-2009 et 14’7 % de plus qu’en avril-2010). Cela représente 15,5 % de la dette des banques européennes envers la BCE

    http://www.cotizalia.com/noticias/banca-espanola-85600-millones-deuda-historia-20100614.html

    Les banques françaises (248 Mds de dollars) et allemandes (202 Mds de dollars) sont les plus exposées en Espagne. L’exposition totale des banques de la zone euro en Espagne est de 727 Mds de dollars, en Irlande de 402 Mds de dollars, au Portugal de 244 Mds de dollars et en Grèce de 244 Mds de dollars.

    http://www.cotizalia.com/noticias/bancos-franceses-alemanes-expuestos-espana-20100614.html

  43. A dire vrai, je suis fautif : je n’ai pas su empêcher le monde de devenir ce qu’il est devenu.

    1. Certes, mais le contraire eut été prétentieux….

      Faites ce que vous pouvez, et pour garder le moral, rappelez vous W Churchill :

      « Réussir, c’est pouvoir aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme »

  44. @thomas et autres « modérateurs » …

    on refera le point de cette marée noire dite « relativement « grave…dans quelques mois …je vous fais le pari d’un état d’urgence décrété dans le golf d’ici à quelques jours ou semaines…
    informez vous sur ce que dit notamment le dr rikki ott sur msnbc…ouvrez un peu les yeux au lieu de minimiser ou de censurer tout ce qui ne convient pas à votre grille d’analyse ou éditoriale!!!
    il est certain que les américains de la région vont participer au retour de la croissance , allez expliquer aux pêcheurs , restaurateurs , hôteliers , et autres commerçants… de la région ….ils vont également se faire un plaisir d’honorer le remboursement de leurs emprunts immobiliers ou autres …

    1. Aujourd’hui, le off shore profond et ultra profond représente 10 % (soit 8 mbj) sur la production de 85 mbj de la planète (mbj=million de baril jour, 85 mbj cela donne un Amoco Cadiz de 270 000 t par heure environ)

      Le risque que représente ces techniques est réel (sans aller peut-être jusqu’à une submersion de la nouvelle orléans) mais que dire des autres barils, ceux qui sont brulés pour aplanir des montagnes, creuser des ports, fabriquer des jouets éphémères (que l’on retrouve en nombre échoués en dans l’estomac des goélans) etc etc.

      Ce qui vous ennuie en fait, c’est que sur le pétrole de Deep Water Horizon (la bien nommée) l’économie n’a pas eu le temps de prendre sa valeur ajoutée avant que celui-ci ne s’inscrive, comme tout les autres, au passif de l’environnement.

      Pour moi, c’est du pareil au même. Mon département va être traversé par une ligne TGV inutile, bousillant des milliers d’hectares de zones naturelles pour la seule raison que nous ne payons pas l’énergie suffisamment cher. Mêmes causes, mêmes effets

    2. Post Scriptum

      L’article apocalyptique auquel vous faites réference vient du site Globalresearch.ca si je ne me trompe, et accumule les incohérences, notamment la réference au pétrole abiotique qui est une arlésienne des fariboles pétrolière.

    3. @ David

       » il est certain que les américains de la région vont participer au retour de la croissance , allez expliquer aux pêcheurs , restaurateurs , hôteliers , et autres commerçants… de la région … ils vont également se faire un plaisir d’honorer le remboursement de leurs emprunts immobiliers ou autres …  »

      Je partage votre avis au sujet de la plupart des personnes qui vont être fatalement touchés tôt ou tard par cette grande marée noire, c’est d’ailleurs étonnant que nous ayons pas plus d’images sans doute que tout n’est pas non plus montré à l’antenne.

Les commentaires sont fermés.